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Contexte et historique

Pourquoi « Leave no one behind » ?

Les personnes handicapées représentent environ 15 % de la population mondiale. Des données récentes et solides provenant de zones de conflit comme la Syrie montrent même une prévalence de 29 %. De nombreuses études montrent que les personnes handicapées sont confrontées à des risques élevés et disproportionnés de violence, d’abus et de mort dans les contextes humanitaires, alors que l’accès aux services humanitaires et à la protection est souvent considérablement plus faible que pour les personnes non handicapées.

L’assistance humanitaire inclusive est un droit de l’homme inscrit à l’article 11 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH). Pour vraiment « Ne laisser personne de côté » (Leave no one behind), l’action humanitaire doit atteindre ceux qui en ont le plus besoin, y compris les personnes handicapées.

Historique du projet

En raison de ces défis, le Ministère fédéral allemand des Affaires étrangères finance la série de projets « Leave no one behind! » pour l’intégration du handicap, depuis 2016. La première phase du projet a été mise en œuvre en coopération avec la Christoffel-Blindenmission e.V. (CBM). L’objectif de la phase 1 était de renforcer et d’élargir les compétences de base des acteurs humanitaires allemands dans le domaine de l’inclusion du handicap. Les participants ont commencé à se familiariser avec des instruments et des pratiques importants, par le biais d’activités telles que des séminaires ou des mesures de coaching. Après deux ans, le projet s’est achevé avec succès et son projet de suivi, la phase 2, a été lancé en septembre 2018.

La phase 2 (2018-2021) a poursuivi les activités de développement des capacités et de sensibilisation des acteurs humanitaires allemands et de leurs partenaires locaux, mais comprenait également une partie de recherche appliquée. Celle-ci a été menée par l’Institut du droit international de la paix et des conflits armés (IFHV) de l’université de la Ruhr à Bochum. En outre, la phase 2 a également soutenu de manière significative le développement, la traduction et la diffusion des directives du Comité permanent interorganisations (CPI) sur l’inclusion des personnes handicapées dans l’action humanitaire – les premières directives mondialement acceptées à l’échelle du système sur l’action humanitaire inclusive. Les directives du CPI font partie intégrante des activités de développement des capacités menées par le projet.

La phase 3 (2022-2024) s’appuie sur les résultats, les expériences et les leçons des deux dernières phases. Nous soutiendrons l’opérationnalisation des directives du CPI sur l’inclusion des personnes handicapées dans l’action humanitaire par de nouvelles activités de renforcement des capacités, le développement d’outils, le soutien technique local et les mécanismes de déploiement ainsi que l’augmentation de la base de données probantes par la recherche appliquée. À cette fin, nous travaillons non seulement au niveau allemand et mondial, mais aussi directement dans six pays pilotes : Somalie et Somaliland, Sud-Soudan, Ouganda, Cameroun, Niger et Nigeria.

Phase 1 Séminaire avec les décideurs gouvernementaux de l’aide humanitaire (février 2017). La photo traite du sujet de la compréhension du handicap.
Au cours de la phase 2, la plupart des formations se sont déroulées en ligne en raison de la pandémie. Le projet a développé avec succès des formations en ligne et des formats e-learning.

Transition de la phase 1 à la phase 3

Infographie sur le passage du projet de la phase 1 à la phase 3.
L’infographie montre la transition et la croissance du projet de la phase 1 à la phase 3. Il décrit également les objectifs et les principales activités des différentes phases du projet.

Une brève digression:

Pourquoi est-il de notre devoir de prendre en compte les besoins et les capacités des personnes handicapées?

Le 29 mars 2009, la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées est entrée en vigueur en Allemagne. Elle est généralement désignée sous le nom de CDPH des Nations Unies.

La convention des Nations unies est le premier instrument juridique à concrétiser les Droits de l’Homme universels pour les personnes handicapées. La convention est fondamentalement basée sur l’inclusion des personnes handicapées et leur participation complète et indépendante à la société avec des chances égales.

La dignité humaine, la non-discrimination et l’accessibilité des services revêtent une importance particulière dans les situations dangereuses et les urgences humanitaires. Par conséquent, les États contractants prennent, conformément à leurs obligations en vertu du droit international, [...], toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection et la sécurité des personnes handicapées dans les situations de risque, y compris les situations de conflit armé, les urgences humanitaires et la survenue de catastrophes naturelles, conformément à l’article 11 de la CDPH des Nations Unies.

Par conséquent, l’Allemagne et l’aide humanitaire, financée par le Ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, sont tenues de prendre en considération les intérêts, les besoins et les capacités des personnes handicapées.